Nous étions censés prendre l’avion le 6 juillet à San Francisco direction Seattle. Mais en allant à l’aéroport ce jour-là, en début d’après-midi, nous apercevons par la vitre de l’AirTrain une grosse fumée noire s'échapper de l’une des pistes. Un avion s’est crashé quelques minutes avant notre arrivée! Conséquence pour nous : l’aéroport doit fermer durant toute la journée, et notre vol est décalé au lendemain. N’ayant pas d’autre solution, nous modifions toutes nos réservations et nous passons la nuit dans un motel près de l’aéroport (au passage, nous avions pris le motel le moins cher, et il s’est révélé être le plus sympathique de tous ceux où nous avons dormi jusqu'à présent!). Le lendemain, nous apprenons que notre avion ne partira pas avant minuit. Nous restons donc une dizaine d’heures à attendre dans la salle d’embarquement… A 23h, une heure avant l’horaire prévu, nous décollons enfin. Seattle, nous voilà!

 

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Dernier jour en Californie. Nous retournons dans la Silicon Valley pour rendre visite à des amis et aller voir le Musée de l’histoire de l’ordinateur, situé tout près de chez Google. Ce musée est assez récent, et j’ai trouvé sa muséographie très bien conçue. Côté médiation, nous avons eu droit à deux démonstrations : celle de la machine de Babbage, inventée au XIXe siècle, et celle du PDP-1, un ordinateur datant de 1960 et doté du premier jeu vidéo interactif (que nous avons pu tester!). Cerise sur le gâteau, le fonctionnement du PDP-1 nous a été expliqué par une personne ayant travaillé sur le projet à l'époque, la classe! L’expo était elle aussi bien faite, même si j’avoue avoir été plus enthousiasmée par la scénographie que par le contenu… Quasi-ignorante dans le domaine (à part pour les périodes pré-XXe siècle, merci les Arts et Métiers!), grâce à cette visite j’ai quand même compris l’histoire de l’ordinateur, du moins dans ses grandes lignes. En résumé, c'était un super musée, parfait pour conclure notre séjour dans la Silicon Valley!

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Nous sommes le 4 juillet, jour de la Fête nationale des Etats-Unis. C’est un jour férié plutôt calme, beaucoup de gens font des barbecues entre voisins… De notre côté, nous prenons la voiture pour aller nous balader dans le Marine County et à l’université de Berkeley. De retour à San Francisco, nous montons aux Twin Peaks (enfin à l’une d’entre elles), pour voir la ville de haut. Au sommet, c’est la tempête! Nous manquons d'être emportés par le vent, mais la vue en vaut la peine… Le soir, nous participons à l’Independence Day en assistant au feu d’artifice depuis le Victoria Park.

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Déjà juillet! Je décide de profiter du beau temps de cette journée pour aller explorer les quais de San Francisco, et faire un tour sur l'île d’Alcatraz. Habituellement le ticket pour la traversée se réserve jusqu'à deux semaines à l’avance, mais je réussis à en acheter un pour l’après-midi. Grâce à l’audioguide compris dans le tarif, je connais désormais l’histoire de l'île sur le bout des doigts! Forteresse militaire pendant la Ruée vers l’or et la Guerre Civile, Alcatraz est devenue ensuite une prison de haute sécurité, d’où il était en théorie impossible de s'échapper, en particulier à cause de la température très froide de l’eau de la baie. Des prisonniers célèbres ont été enfermés ici, dont Al Capone. La visite est très vivante, on apprend tout sur les conditions d’incarcération de l'époque. La prison a été fermée en 1963, puis laissée à l’abandon. Des activistes indiens ont brièvement occupé l'île au début des années 1970 (et y ont laissé des graffitis). Aujourd’hui, Alcatraz fait partie du parc national du Golden Gate. Beaucoup d’oiseaux s’y sont installés, surtout des goélands d’Audubon, qui sont en ce moment occupés à nourrir leurs petits…

Après trois bonnes heures de visite, le ferry me ramène dans la ville. Je décide de rentrer à pied en longeant les quais. Les gens font du vélo, d’autres se reposent à la plage ou sur les pelouses, bref l’ambiance est à l'été…

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Ce week-end, c’est Marche des fiertés un peu partout dans le monde. Nous ne pouvions pas louper celle de San Francisco, connue pour être la plus grande des Etats-Unis. Je ne sais pas si vous avez suivi en France les rebondissements de l’affaire Prop 8 (une proposition qui réservait le mariage aux couples composés d’un homme et d’une femme), mais ici cela a fait beaucoup de bruit, et le rejet de la fameuse proposition par la Cour Suprême il y a quelques jours a permis à la Californie de reprendre les célébrations de mariages de couples de même sexe. La parade est donc cette année sous le signe du mariage (comme à Paris, je suppose!).

L’ambiance de la parade est plutôt bon enfant, festive et colorée avec tous ses drapeaux arc-en-ciel. Les associations de toutes sortes défilent les unes après les autres. Il y a aussi des politiques, avec leurs partisans, et des entreprises venues faire de la pub… Pour les spectateurs, le jeu consiste à deviner qui est le groupe qui passe devant lui, à l’applaudir, et à essayer de choper les stickers et autres cadeaux distribués à la foule. Je n’ai pas réussi à avoir de collier arc-en-ciel, mais j’ai eu un collier violet!

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Le temps change rapidement à San Francisco. Ces jours-ci, nous avons du brouillard et il fait un peu plus frais…

Deuxième vague de photos en vrac : je mange une glace lavande-basilic-fraise, je bois des cocktails, je prends en photo la rue en pente que tout le monde prend en photo, nous mangeons des spécialités de Shanghai, nous allons dans un resto où il y a des juke-box à chaque table, et, entre tout ça, nous continuons à nous balader.

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Depuis que je suis petite, pour moi San Francisco = là où il y a une maison bleue adossée à la colline, accessible seulement à pied et dont les habitants, qui mangent à cinq heures du soir et qui passent le reste de leur journée à jouer de la guitare, ont jeté la clé… Oui, j’ai été élevée à la chanson française et notamment à Maxime le Forestier!

Donc, mon obsession en arrivant ici était de voir cette fameuse maison. Après quelques recherches sur internet, j’ai trouvé son adresse, dans le quartier de Castro. Bilan : la maison est bien bleue (depuis peu, puisqu’elle a été repeinte en bleu en 2011 sous l’impulsion du Consulat de France et d’Universal Music), elle est bien sur une colline (comme la plupart des maisons de San Francisco!), mais elle me déçoit un peu… Je l’imaginais plus originale, plus en désordre. Visiblement, les propriétaires actuels ont retrouvé la clé, ajouté un interphone et rentrent chez eux en voiture! Bon, après tout ce n’est pas si grave, la « vraie » maison bleue de la chanson est toujours aussi jolie dans ma tête…

 

En bonus, voici une très belle version africaine de San Francisco, par Daby Touré (désolée pour la pub RTL, je n’ai pas trouvé de meilleure vidéo) :

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